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Entretien avec Bénédicte Seguin

Coach en développement personnel et professionnel.

Membre de la Commission Orientation de l’APE, depuis deux ans Bénédicte prépare les élèves de Terminale aux entretiens de personnalité et anime des ateliers pour les classes de première sur le thème de l’image de soi. Elle partage ici, avec nous, son regard de professionnel et de parent d’élève.

Quel était l’objectif des ateliers “Image de Soi” que vous avez animés pour les Premières au premier trimestre ?
L’objectif était pour eux de prendre conscience de leur image et de savoir mettre en valeur leurs points forts pour mieux convaincre à l’oral. Plus de 90% de notre communication est de nature non-verbale, ce qui signifie que même si nos paroles peuvent avoir un impact certain, notre gestuelle et notre attitude peuvent parfois en dire bien plus que des mots. Les recruteurs l’ont bien compris et tentent souvent de scruter au-delà des mots dans leurs entretiens d’embauche. Et c’est aussi valable pour les recrutements des étudiants en école et université post-bac.

Quelle a été la réaction et la participation des élèves durant les ateliers ?
Dans l’ensemble les ateliers ont été très bien accueillis. D’une part l’exercice sur le “retour d’image positif” a permis de lâcher- prise sur les préjugés qu’ils pouvaient avoir les uns vis à vis des autres et ainsi de renforcer à la fois leur confiance en eux et entre eux. Ils ont pu également s’apercevoir du décalage éventuel entre l’image qu’ils ont d’eux-mêmes et celle perçue par leur entourage. Trop de décalage entre les deux peut entraîner un mal-être, une mauvaise communication et donc de mauvaises relations avec les autres. De fait il est important d’être bien conscient de son image et des messages qu’on envoie afin de les réajuster si nécessaire et maintenir un impact positif sur ses interlocuteurs, surtout lorsqu’on postule pour une école, un stage ou un travail. D’autre part, à partir d’un petit questionnaire et d’échanges bienveillants, les élèves ont pu mieux identifier leurs atouts, leurs qualités et leurs points forts et ainsi prendre un peu conscience de ce qui les différencie des autres. C’est aussi un bon entrainement les entretiens de personnalité qu’ils seront amenés à passer pour rentrer dans leur école ou leur université post-bac.

Ont-ils déjà une vision claire de leur projet d’avenir ?
En classes de Première, ils sont très peu nombreux à avoir un projet clair d’orientation, ce qui m’a paru normal à leur âge. J’ai eu le sentiment qu’ils vivaient totalement dans le moment présent et qu’ils avaient parfois du mal à se projeter au-delà du bac. C’est comme s’ils vivaient un événement après l’autre ou chaque chose en son temps. Et je n’ai d’ailleurs pas perçu d’angoisse ou de stress à ce sujet là ! Donc j’ai le sentiment que pour eux l’objectif est déjà de passer leur bac français, après ils verront. En revanche, pour les classes de Terminales, même si le métier n’est pas forcément identifié, le parcours étudiant est déjà plus mûri.

Ont-ils le droit à l’erreur ?
Naturellement, et c’est souvent dans l’erreur qu’on apprend le plus sur nous-mêmes et sur notre potentiel. Dans le cas des étudiants c’est pareil et ils ont aujourd’hui pleins de moyens et de passerelles mis à leur disposition pour pouvoir rebondir. Il ne faut donc pas avoir peur de se lancer dans une voie. L’orientation est un travail qui peut durer toute une vie!

Quand faut-il faire appel à un coach ?
Pour un étudiant, le coaching d’orientation permet d’avoir un accompagnement unique et personnalisé qui va l’aider à cheminer dans sa réflexion. Il avance ainsi en tenant compte de ce qu’il aime, de ses talents, de ses valeurs, de son potentiel et de ses ambitions. La démarche s’articule autour de métiers ou de “voie métiers”. A l’issue de quelques séances l’élève est à même de construire un projet d’orientation .