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La vie avant tout – Coaching de Vie

La foi et les idéologies ont aidé les générations passées à supporter le sentiment de vide qui nous guette. Aujourd’hui, pour faire taire le « à quoi bon ? », chacun est invité à trouver le sens de son existence… au cœur même du quotidien.

Anne est une quadra qui élève seule son enfant. Il y a quelques jours, elle me confiait son spleen : « Je fais à peu près ce qu’il faut pour m’organiser, mais de plus en plus souvent, je me dis : “A quoi bon ?” Si seulement j’avais un homme et un travail, tout cela aurait vraiment du sens ! » J’aurais bien voulu la croire mais, la veille, j’avais écouté se plaindre Véronique.

A 42 ans, cette avocate réussit brillamment sa carrière. Ses deux ados poussent bien, son compagnon depuis près de vingt ans semble toujours amoureux… et pourtant, elle est morose : « Je suis fatiguée de jongler entre le travail, les quelques jours de vacances avec les enfants et les dîners en ville avec mon homme… Parfois, je me demande si tout cela a un sens. Ça me mènera où de m’agiter comme ça ? »

Anne et Véronique venaient de me démontrer que peu importe ce que l’on a dans sa vie, pourvu que l’on ait l’impression d’en saisir le sens. Autrement dit, s’il suffisait de posséder – des biens matériels, une brillante carrière… – ou même de réussir affectivement pour se sentir porté dans une existence pleine de sens, cela se saurait. Mais il n’en va pas toujours ainsi.

Le mal humain

Nous en avons tous fait l’expérience : une période de stress, de fatigue, d’isolement un peu plus longue que d’habitude, et le doute revient. « Où cours-je ? Où vais-je ? Dans quel état j’erre ? » comme dit une parodie de Shakespeare.

Ce questionnement semble être le propre de notre condition humaine. Les oiseaux dans le ciel, les poissons dans l’eau se demandent-ils pourquoi ils volent, nagent et suivent tel courant plutôt qu’un autre ? Probablement pas, mais l’homme, « animal conscient », est taraudé par le sens, aux deux sens du terme justement : la direction à prendre autant que la raison valable sur laquelle fonder son existence.

Pourquoi ? Parce que lui seul est conscient de sa mortalité. « On naît, on se reproduit une ou deux fois, et puis on meurt », résumait de manière cinglante Michel Houellebecq dans une récente interview (sur DVD, hors-série Les Inrockuptibles, mai 2005). Et même s’il est possible de trouver des sources de motivation au quotidien , cette prise de conscience du caractère absurde de notre existence…

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